L’actualité internationale de ces dernières semaines est marquée par l’élection américaine et ses prolongements dans le monde entier. La nette victoire de Donald TRUMP a une résonance particulière, différente de la sidération qu’avait suscitée sa première élection en 2016. L’exercice du pouvoir durant son premier mandat n’a pas produit l’atténuation de ses positions marquées par des propos outranciers, des allégations mensongères et des options tranchées en termes de commerce international, d’immigration ou de politique extérieure.
La lecture de cette élection peut sembler distante des préoccupations de nos secteurs. Pourtant, on discerne un impact certain qui touche toutes les sociétés, la mise en scène de la brutalité assumée, la distorsion volontaire des faits, l’autocélébration personnelle en lieu et place de politiques détaillées et chiffrées conduisant au succès et se nourrissant de nouveaux excès. En témoignent les premières nominations du gouvernement, largement mises en scène : Elon MUSK qui proclame un pseudo-programme de démantèlement de grande ampleur de l’Etat fédéral et Robert KENNEDY Jr à la santé qui affiche sans complexe des opinions contraires à la vérité scientifique, en particulier sur la nature et les conséquences de l’épidémie du COVID et l’intérêt réaffirmé de la vaccination. A ce propos, on mesure une nouvelle fois combien cette crise sanitaire a des effets à longue portée dans le débat public, offrant un débouché à des opinions complotistes qui bénéficient d’une reconnaissance de premier plan. L’instrumentalisation d’un ressentiment diffus envers les élites est flagrante mais il faut bien admettre que la lutte contre la désinformation est ardue. La place prise par des réseaux sociaux, ni régulés ni modérés, où des groupes d’influence affiliés et financés, directement ou indirectement par des états, prospèrent sans frein y contribue puissamment.
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