Le SYNCASS-CFDT n’a cessé de porter ses revendications sur la nécessaire évolution de l’attribution du CTI depuis sa mise en œuvre. Elles sont en premier lieu portées et défendues par la fédération CFDT Santé-Sociaux et la confédération CFDT qui, à la suite de la signature des accords Ségur et de l’obtention du CTI, ont maintenu la pression pour son extension à l’ensemble des agents de la fonction public hospitalière. La CFDT Santé-Sociaux été la première organisation syndicale à déposer un recours pour excès de pouvoir dès novembre 2020 au titre de l’inégalité de traitement, demandant l’annulation du décret n°2020-1152 du 19 septembre 2020.
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Les documents relatifs à la campagne d’évaluation 2024 des trois corps de direction sont en ligne sur le site internet du CNG. La conduite de l’évaluation annuelle, pour les directeurs des trois corps de direction, est précisée dans le chapitre 2 du décret n° 2020-719 du 12 juin 2020 relatif aux conditions générales de l’appréciation de la valeur professionnelle des fonctionnaires de la FPH. Compte tenu de l’arrêt du processus de réforme statutaire des corps de direction depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, le dispositif s’inscrit dans la continuité de celui des années précédentes. Comme chaque année, le SYNCASS-CFDT vous informe afin de permettre à l’ensemble des directeurs, évalués ou évaluateurs, de garantir un dialogue professionnel de qualité et une évolution de carrière dépendante de l’appréciation de la valeur professionnelle.
Le 16 avril s’est tenu comme prévu un groupe de travail sur la transposition de la réforme de la haute fonction publique dans le versant hospitalier. Après deux reports successifs, cette séance devait permettre de rentrer dans le détail des arbitrages relatifs à l’évolution du corps de DH suite aux annonces ministérielles du 15 mars dernier. Nos organisations syndicales avaient exprimé cependant, lors d’un rendez-vous le 29 mars avec les cabinets santé et fonction publique, leur revendication d’une annonce lors de cette même séance d’un cadrage et d’un calendrier relatifs à la mise en œuvre de la réforme pour le corps des D3S d’une part, et celui des DS d’autre part. À l’ouverture de la réunion en présence des représentants des cabinets : Aucun calendrier et aucun cadrage ne sont proposés, ni même esquissés, pour le corps des D3S et celui des DS. Le seul argument invoqué est la nécessité « prioritaire » d’achever le chantier statutaire des DH, pour une mise en œuvre avec date d’effet au 1er septembre 2024, avec un passage du texte en conseil supérieur de la fonction publique fin juin ou début juillet. Les organisations syndicales découvrent en séance le document relatif au statut de DH qui précise des arbitrages rendus sur les grilles indiciaires ; sur le déroulement de la carrière, les emplois fonctionnels et le régime indemnitaire inspiré du RIFSEEP. Ces propositions sont exposées sans aucune visibilité de leur impact financier pour les collègues et réclament encore modifications, précisions et chiffrages. Le principe d’une nouvelle réunion de travail pour les DH est acquis, sans pour autant de précision de date. Si le chantier statutaire des DH est relancé, la méthode employée pour ces discussions continue d’être déplorable, méprisante, très éloignée d’un dialogue social respectueux et constructif. Les pouvoirs publics n’ont absolument pas pris la mesure du malaise généré par le mépris ressenti tant par les D3S que par les DS suite aux annonces du 15 mars. Il est impératif d’être entendus sur le caractère d’une réforme homogène et indivisible qui promeut et garantit la juste reconnaissance des responsabilités, engagements et compétences des collègues des trois corps de direction de la FPH. Nos trois organisations syndicales, largement majoritaires, prendront prochainement des initiatives pour mobiliser les collègues et enfin faire entendre leurs exigences. Le secrétaire général du SYNCASS-CFDT Maxime MORIN Le secrétaire général du CHFO Philippe GUINARD Le bureau de l’UFMICT-CGT Thomas DEREGNAUCOURT
CONSULTER LA DÉCLARATION LIMINAIRE Les réponses de l’administration aux déclarations liminaires La directrice générale du CNG affirme que le sujet de l’attractivité reste à traiter pour les D3S et les DS et demeure également un point de vigilance pour les DH. Elle rappelle cependant que la description que font les organisations syndicales de la dégradation de nos conditions d’exercice n’est pas neutre dans cette problématique. Sur l’engagement du CNG en faveur d’une gestion prévisionnelle des métiers des corps de directions, elle évoque l’avancée des différents chantiers selon les moyens dont dispose le CNG qui, même s’ils ne sont pas inexistants, n’en sont pas moins limités. La directrice générale confirme une réelle volonté d’action du CNG pour soutenir l’attractivité des corps de directions de la FPH. Cela passe par l’actualisation des voies d’accès et des concours, mais aussi par le suivi et l’amélioration des conditions d’exercice. Ce dernier sujet est un point de vigilance constant. À titre d’exemple, la directrice générale cite l’action qui a été menée pour contrer l’amendement prévoyant un avis des présidents des conseils départementaux dans la procédure de nomination des directeurs d’EHPAD. Certains signalements anonymisés de D3S, relatant la dégradation de leurs relations avec les conseils départementaux, ont été joints au dossier à titre informatif. De même, la parole se libère sur les conflits qui animent les équipes de direction. Sur l’actualité statutaire, la DG du CNG propose à Flore HENNERESSE du bureau RH4 de la DGOS de faire un point d’étape. Concernant les discussions statutaires DH et suite aux annonces du ministre de la transformation et de la fonction publiques, une réunion interministérielle est programmée afin de pouvoir aboutir ensuite à des propositions définitives. Pour les corps de D3S et DS, les discussions doivent se poursuivre sur un calendrier distinct. Présentation de la médiation nationale La directrice générale du CNG laisse la parole à Danielle TOUPILLIER, médiatrice nationale. La médiation est présentée comme une culture de la relation, rappelant aux directeurs l’importance de la médiation/conciliation dans le contexte des risques psycho-sociaux, qui a connu un tournant en 2022. Les dispositifs de médiation et de conciliation offrent une protection, notamment pour les employeurs publics. La particularité de la FPH dans le dispositif de médiation est d’avoir une phase de conciliation obligatoire. Une médiation ne peut pas être saisie si ce préalable n’est pas rempli. Le SYNASS-CFDT souligne la nécessité d’un soutien par la médiation, en complément de l’action du CNG, en cas d’absence pour cause de procédure disciplinaire, ou en cas de suspension à titre conservatoire, avec ou sans sanction. La médiatrice nationale évoque un projet de formalisation de convention avec le CNG. Elle souligne encore le manque de connaissance du dispositif par les acteurs, notamment les ESMS. A ce jour, 7 % des directeurs ont eu recours à la médiation. Elle observe un lien possible entre hétérogénéité ou taille des structures (CHU notamment) et la mise en place de conflictualité au sein des équipes. Elle évoque les orientations et mesures identifiées dans le rapport d’activité 2023, dont un ambitieux plan national de communication sur la médiation afin de “promouvoir une culture de la relation” dans le management hospitalier. Analyse des éléments statistiques relatifs aux trois corps de direction Les données fournies par le CNG gagneraient à être éclairées par l’apport d’autres statistiques plus dynamiques, notamment celles qui concernent les postes vacants, les candidatures aux concours, le nombre de contractuels. L’absence d’éléments concernant les parcours professionnels, la formation, l’organisation du travail et les données parcellaires liées à la santé et aux conditions de travail traduisent l’insuffisante connaissance du CNG, alors même que c’est le cœur de compétence du CCN et de sa formation spécialisée. Les éléments saillants concernant les trois corps La diminution constante des effectifs entre 2012 et 2023 apporte les mêmes remarques que celles formulées l’année dernière. La baisse générale est plus marquée pour les DS (près de -20 %) mais tout autant significative pour les D3S (-14,7 %). Concernant les DH, la diminution des effectifs décélère en passant de -10 % en 2022 à -7,5 % en 2023. Les motifs qui éclairent les sorties sont très différents selon les corps. Près de 38 % des sorties du corps D3S se font en effet par intégration dans le corps des DH, quand les retraites continuent à être le motif principal des sorties des corps DH (presque 80 %) et DS (91,7 %). Si le concours garde une place majoritaire pour les trois corps, les entrées dans le corps des DH sont constituées pour l’année 2022 à 54,5 % par le concours, talonné par les détachements, avec 41,7 %, expliquant le solde entrées-sorties positif pour la deuxième année. Les chiffres des effectifs DS actent qu’il ne peut y avoir un DS par établissement, dégradant ainsi leurs conditions d’exercice, entrainant la mutualisation de la direction des IFSI. L’évolution des détachements est contrastée selon les corps. L’augmentation continue des détachements des D3S (17,5 %) traduit le mouvement vers le corps des DH et contraste avec une diminution des détachements sortants pour les DH (11,8 %) depuis 2013 et une position très peu utilisée chez les DS (2,2 %). La féminisation du corps des DH se poursuit (51,8 %), est également croissante chez les D3S (67,7 %) et installée chez les DS (75,8 %). Cela masque, toutefois, une inégalité d’accès aux responsabilités les plus importantes, dans le corps des DH en particulier. Pour exemple, 26,9 % des chefs d’établissement et 24,3 % des emplois de chef d’établissement fonctionnels DH sont occupés par des femmes, alors qu’elles sont 45,1 % sur les emplois fonctionnels d’adjoints. Le faible nombre d’emplois fonctionnels D3S n’est pas illustratif de l’accès des femmes aux plus hauts emplois. Il serait en revanche intéressant de connaître la répartition femmes-hommes sur les emplois donnant accès à l’échelon fonctionnel, non recensés. Pour les directeurs des soins, l’occupation des emplois fonctionnels respecte la répartition femmes-hommes du corps. La répartition par grade est marquée par la part majoritaire de la hors classe, notamment chez les DH et les D3S
Les trois organisations majoritaires SYNCASS-CFDT, CHFO et UFMICT-CGT étaient reçues vendredi 29 mars par le cabinet du ministre de la transformation et de la fonction publiques et celui de la santé et de la prévention ainsi que leur administration. Nos organisations ont déposé auprès des ministres les pétitions signées par 3 400 collègues, et porté des revendications communes. Ce rendez-vous est à l’initiative des trois organisations dans la continuité de ses actions pour une promotion solidaire et cohérente des 3 corps de direction de la FPH et à la suite du courrier adressé par lesdits ministres le 15 mars. Notre objectif était d’obtenir des précisions et compléments aux réponses récentes, pour l’ensemble des 3 corps, ainsi qu’une clarification et un cadrage qui font gravement défaut pour les D3S et les DS. Les précisions qui ont été apportées : Pour les DH, l’objectif reste de finaliser les projets de décrets statut et emplois avant l’été pour une prise d’effet au 1er septembre 2024. Pour les DS et D3S, la cible d’aboutissement des travaux serait début 2025. La transposition des grilles d’administrateurs de l’Etat ne concernera que les DH, l’unicité statutaire ou l’alignement indiciaire sont refusés, sans autre motivation. La réforme du régime indemnitaire de type RIFSEEP concernera les trois corps et sa date de prise d’effet reste à déterminer. La réunion interministérielle d’arbitrage annoncée dans les prochains jours concernera les seuls DH. Nos organisations adresseront leurs contributions sur les points critiques encore à arbitrer. Le prochain groupe de travail repoussé au 16 avril concernera lui aussi les DH. Il en ressort : Que nos interlocuteurs sous-évaluent gravement l’impact délétère des annonces très maladroites et introduisant de fortes divergences entre les corps faites le 15 mars. Que nous sommes toujours confrontés à une absence de vision, d’objectifs, et donc de cadrage, de l’application de la réforme pour les corps DS et D3S. Nous avons demandé comme préalable au prochain groupe de travail du 16 avril : Une date cible d’aboutissement de la réforme pour les trois corps et un échéancier précis. Un cadrage qui confirme le périmètre de la haute fonction publique pour le versant hospitalier et organise a minima la convergence des statuts et rémunérations des trois corps de direction, conformément à la réalité de leur exercice et aux engagements antérieurs. Une date unique de mise en œuvre de la réforme du régime indemnitaire. La mobilisation de tous les collègues reste indispensable ! Le secrétaire général du SYNCASS-CFDT Maxime MORIN Le secrétaire général du CHFO Philippe GUINARD Le bureau de l’UFMICT-CGT Thomas DEREGNAUCOURT
Le Sénat a constitué depuis fin novembre 2021 une commission d’enquête qui a auditionné des personnalités et représentants d’organisations professionnelles de divers horizons. Le SYNCASS-CFDT a été entendu le 14 février aux côtés du CHFO.