Cinq ans après les débuts d’une crise sanitaire qui nous a tous marqués, le Président de la République a prononcé une allocution au ton particulièrement grave le 5 mars dernier. Sans reprendre le célèbre « nous sommes en guerre » de 2020, il a expliqué les menaces dont notre pays était l’objet. Il a notamment illustré la réalité concrète des dangers actuels en citant notamment les cyberattaques dont certains hôpitaux ont été les victimes ces derniers mois.
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Comment débuter cette année 2025 en mettant à distance les multiples motifs d’inquiétude que l’actualité déverse ces dernières semaines ? La persistance de la guerre en Europe, le conflit au Proche-Orient et sa résonance dans le débat public en France, l’arrivée d’un pouvoir personnel et autocratique décomplexé aux Etats-Unis saturent les débats.
L’actualité internationale de ces dernières semaines est marquée par l’élection américaine et ses prolongements dans le monde entier. La nette victoire de Donald TRUMP a une résonance particulière, différente de la sidération qu’avait suscitée sa première élection en 2016. L’exercice du pouvoir durant son premier mandat n’a pas produit l’atténuation de ses positions marquées par des propos outranciers, des allégations mensongères et des options tranchées en termes de commerce international, d’immigration ou de politique extérieure.
L’inexplicable décision de dissolution de l’Assemblée nationale et le résultat inattendu des élections législatives ont débouché sur une période qui aura permis de tester la plasticité tant vantée de la Cinquième République. Pour autant, le garant des institutions ayant à la fois pris son temps et des décisions très personnelles, une sorte d’état gazeux s’est installé. Sans fait majoritaire incontestable et sans pratique concrète de l’exercice délicat de la coalition, la nomination d’un Premier ministre venant d’un parti dont le poids au Parlement est désormais marginal constitue une première à l’issue difficilement prévisible.