Le SYNCASS-CFDT adresse ses meilleurs vœux à tous nos collègues et lecteurs. Pour la deuxième année consécutive, ils prennent une connotation particulière, tant nous sommes tous affectés par une pandémie dont on ne voit pas encore le terme, sans mésestimer ses soubresauts encore possibles. L’année 2022 a commencé dans un contexte de crise sanitaire persistante, mais aussi d’exacerbation des tensions qu’elle suscite. L’usure et la fatigue sont d’autant plus intenses que la flambée des contaminations constitue une mauvaise surprise, qui contraste avec la même période l’année passée. L’absence de soins précoces entraînée par les déprogrammations et les déficits de professionnels tende un peu plus encore les capacités de prise en charge en soins critiques et provoque des dilemmes éthiques qui ne concernaient jusqu’alors que certains territoires. Les caractéristiques du variant omicron brouillent un peu plus les cartes. L’importance des contaminations, notamment dans le cadre familial et scolaire, altère la vie sociale dans son ensemble ainsi que le fonctionnement des établissements. C’est désormais la pression sur les capacités en lits de médecine et de rééducation et l’absentéisme très élevé qui rythment la vie hospitalière. Sans considération des pouvoirs publics, qui restent les yeux rivés sur la vaccination et les taux d’occupation des soins critiques, s’instillent plus fortement les interrogations et les doutes sur l’arsenal des mesures prises et leur caractère proportionné par rapport aux libertés publiques. La ruée vers les tests, provoquée par la circulation du virus et les mesures précitées, dont l’accélération du calendrier de rappel vaccinal, ont mis les laboratoires de ville et les pharmacies sous pression. Dans ce contexte, la CFDT vient d’obtenir, dans la branche de la pharmacie d’officine, une revalorisation des salaires de 3%. En revanche, les négociations sur les classifications ont tourné court du fait, une fois encore, de représentants des employeurs peu enclins à les revaloriser. Pourtant, chacun sait le rôle des pharmaciens salariés face à la Covid-19. Ils ont suffisamment épaulé les gérants durant cette période pour avoir droit, comme eux, à une juste rétribution de leurs efforts. La désaffection pour la profession s’explique essentiellement par l’absence d’un déroulement de carrière qui reste une revendication majeure de la CFDT. Dans le secteur privé non lucratif, on déplore aussi les atermoiements des employeurs à saisir les opportunités issues de l’accord LAFORCADE. La convention collective unique du secteur que réclame la CFDT depuis plus de 20 ans est posée par l’Etat comme condition d’octroi du financement de la transposition des mesures du Ségur. Les chambres patronales restent pourtant en ordre dispersé, avec des stratégies confuses, qui ne permettent pas encore de discerner une issue positive à la négociation. Pour l’instant, seule une revalorisation hors grille salariale et conditionnée à une enveloppe est actée, ne permettant pas d’inclure les 100 000 salariés non couverts par une convention dans la branche. Sur le terrain, les établissements du handicap et de l’enfance, publics et privés, sont toujours dans l’attente des mesures permettant le versement du CTI à l’ensemble des agents. Les directeurs doivent faire face à des difficultés de recrutement et de fidélisation des salariés, encore amplifiées par les décisions publiques. La fédération CFDT Santé-Sociaux est mobilisée sur cette mesure, tant il est crucial de sortir de l’immobilisme. La conférence des métiers de l’accompagnement du social et du médico-social, prévue dans l’accord LAFORCADE pour traiter de la question de l’attractivité, au-delà de la question salariale, a déjà été reportée à la mi-février 2022. Les échéances électorales ne doivent pourtant pas venir compromettre un enjeu aussi essentiel. Les collègues du secteur public se trouvent dans une situation ambivalente. Des sujets nombreux et importants sont sur la table, mais leur traitement a pris du retard, en partie du fait de la traduction progressive des engagements du Ségur de la santé dans le droit. Pour le corps des ingénieurs, la discussion s’ouvre enfin, dans un calendrier très resserré par la fin de la législature. Le corps des attachés d’administration hospitalière est suspendu à la refonte du régime indemnitaire de l’ensemble de la FPH, qui peine à aboutir. Les sujets annoncés pour les directeurs d’hôpital en 2021 ont à peine démarré : emplois fonctionnels, accès à la hors classe, évaluation des lignes directrices de gestion… L’unicité statutaire entre les DH et les D3S a enfin été reconnue comme un sujet à part entière par le ministère, plus de 10 ans après le protocole de 2011. Le SYNCASS-CFDT, avec le CHFO et l’UFMICT-CGT, demande une négociation, en rupture avec le refus unilatéral qui a prévalu jusqu’ici au motif du défaut d’unanimité syndicale. Les directeurs des soins ont obtenu une revalorisation statutaire qui a permis, enfin, de sortir d’un immobilisme mortifère. Mais la déception l’emporte, compte tenu d’une revalorisation tronquée, qui passe à côté de la pleine reconnaissance d’un corps de direction que nous continuerons à exiger. Les D3S chefs d’établissements des foyers de l’enfance, dont l’exercice dans la FPH est menacé par la loi 3DS, attendent, sans guère d’espoir, l’issue du processus parlementaire. Bousculée par la crise sanitaire, la campagne présidentielle est lancée. Que l’on en soit satisfait, agacé ou lassé, au fur et à mesure que les candidats se révèlent, les sujets de préoccupation de nos secteurs d’activité apparaissent dans le débat. La santé y est présente, d’abord du fait de la situation et des choix gouvernementaux, mais d’autres sujets, très importants, ont été longtemps ignorés, en particulier le grand âge et l’autonomie. Préoccupation pourtant essentielle de nos concitoyens, la question revient dans le débat à l’occasion de la publication d’un livre mettant en cause le secteur privé lucratif et on peut s’attendre à ce que les programmes ou propositions des candidats déclarés s’en préoccupent plus nettement. A côté de la question de l’évolution du modèle de prise en charge, celle du financement collectif de la perte d’autonomie commence à concerner les générations nombreuses du baby-boom, laissant présager un choix majeur de la décennie. Mais si les thématiques de santé sont bien présentes dans le débat public, elles le sont rarement selon un angle d’attaque constructif. La surenchère pour réduire les déserts
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Alors que les établissements sont en difficulté pour recruter et fidéliser leur personnel, les négociations de l’accord LAFORCADE traînent en longueur. En réaction au report annoncé par le Premier ministre de la conférence sur les métiers de l’accompagnement du social et du médico-social, point de départ d’un chantier ambitieux et initialement promise avant le 15 janvier, le mouvement social du 18 janvier 2022 initié par la CFDT tant pour le secteur public que pour le secteur privé associatif pour demander le respect des engagements a permis d’obtenir l’organisation de cette conférence le 18 février.
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En ce début d’année qui n’augure aucunes prémices d’un « monde d’après », ni d’un retour à la « vie d’avant », l’actualité du secteur laisse les D3S dans l’expectative. Au-delà des espoirs déçus concernant l’avènement d’une loi grand-âge autonomie et le choc d’attractivité pour les métiers de l’autonomie, c’est la crainte d’une nouvelle vague d’EHPAD bashing, la constante dégradation des conditions de travail et l’impact sur la qualité d’accompagnement qui les préoccupent. Face à un état des lieux que plus personne ne conteste, le SYNCASS-CFDT mobilisera tous les outils du dialogue social pour faire aboutir le dossier de l’unicité statutaire DH-D3S.
Les textes relatifs à la rémunération et au régime indemnitaire des EDH et ED3S viennent d’être publiés au JO : Décret n° 2022-56 du 24 janvier 2022 Arrêté du 24 janvier 2022 modifiant l’arrêté du 5 avril 2011 Arrêté du 24 janvier 2022 modifiant l’arrêté du 2 août 2005 Arrêté du 24 janvier 2022 modifiant l’arrêté du 26 décembre 2007 Leur contenu est conforme à ce que le SYNCASS-CFDT développait dans son communiqué du 1er décembre dernier (LIRE ICI). Il confirme l’application du nouveau dispositif à tous les EDH et ED3S en formation, y compris ceux qui entament leur deuxième année avec effet au 1er janvier 2022. Le SYNCASS-CFDT reste à la disposition des EDH et ED3S pour répondre à leurs questions.
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La lettre d’information n° 9 du CNG consacre une rubrique à l’appel à candidature du CHESP à destination des DH et des D3S. À ce jour la formation n’est pas ouverte aux DS, malgré notre demande lors du groupe de travail. Qu’est-ce que ce cycle de formation et comment candidater ? Les délais de candidature étant serrés, le SYNCASS- CFDT attire votre attention sur cette opportunité, et fait le point pour vous sur le processus. Qu’est-ce que le cycle des hautes études de service public ? Mis en œuvre en 2021 , il s’agit d’un programme de formation d’excellence à destination des cadres dirigeants issus des trois versants de la fonction publique et de la magistrature de l’ordre judiciaire. Les professionnels ainsi formés sont susceptibles, à l’issue du CHESP, de mobilité sur des fonctions de hauts dirigeants publics, toutes fonctions publiques confondues. Le nombre de place attribuées aux directeurs, DH et D3S, issus de la FPH est limité à 20. Le premier objectif de cette formation est de réunir, des cadres d’horizon divers détectés comme étant à haut potentiel, afin d’approfondir leur culture commune de l’action publique. Le deuxième objectif est décliné au travers du contenu du programme de formation, qui permet aux participants de : S’enrichir et se nourrir de la diversité des auditeurs grâce aux échanges entre pairs ; Envisager l’action publique sous de nouveaux angles et éclairer leur vision en échangeant avec des cadres issus d’horizons divers; Actualiser et approfondir leur compréhension du cadre de l’action publique, de la société civile, des réalités du terrain, des enjeux sociaux et environnementaux au niveau national et territorial ; Interroger et mettre en jeu leurs pratiques managériales et relationnelles afin de se préparer à occuper des fonctions de niveau supérieur ; Renforcer leurs capacités à concevoir et piloter des transformations durables dans les domaines de référence de l’état : transformation digitale, transition écologique … Le début de la formation est prévu pour mai 2022, 18 jours de formation sont prévus avec des sessions d’une journée et demie ou deux jours pendant 12 mois, les modules, leurs objectifs et leur cadencement sont disponibles ici Quels profils de candidats ? Peuvent candidater les DH et D3S qui remplissent les conditions suivantes (nous attirons votre attention sur le fait que ces critères sont cumulatifs) : Avoir 10 d’ancienneté dans le corps des DH et/ou des D3S (la date à prendre en compte est celle de la titularisation dans le corps, peuvent donc candidater les directeurs titularisés avant et jusqu’au 01/01/2012) Être sur son poste actuel depuis plus de deux ans Avoir assuré des fonctions diversifiées en termes de secteur ou de types d’établissements, afin de témoigner des capacités d’adaptation, de dialogue et de construction de partenariats S’engager à l’assiduité à la formation, un critère fondamental de réussite du cycle Comment candidater ? Vous avez jusqu’au 4 février minuit pour envoyer votre dossier de candidature, sous couvert de votre supérieur hiérarchique, à l’adresse mail suivante : CNG-PORTAIL-DGD@sante.gouv.fr Ce dossier se compose des éléments suivants : Un CV (2 pages maximum) Les trois derniers supports d’évaluation Une lettre de motivation (2 pages maximum), il est important dans cet écrit d’exposer le projet professionnel et les attentes vis-à-vis du cycle de formation, et les contributions que le candidat pourra apporter à la transformation du service public Ce dossier sera étudié par le jury de sélection suivant : Eve PARIER, Directrice générale du CNG, Christel PIERRAT, Directrice générale adjointe du CNG, Alban NIZOU, Chef du département de gestion des directeurs, Monique CAVALIER, ancienne Directrice Générale d’ARS (et ancienne directrice d’hôpital), Elisabeth de LAROCHELAMBERT, Directrice d’hôpital honoraire, ancienne secrétaire générale de l’EHESP Roland OLLIVIER, IGAS honoraire, ancien directeur d’hôpital, Monique RICOMES, ancienne Directrice Générale d’ARS (et ancienne directrice d’hôpital). L’intégralité de l’appel à candidature est disponible ici Rappel du calendrier : Date butoir de réception des dossiers : 04/02/2022 à minuit. Réunion du jury de sélection : 16/02/2022 Publication de la liste des candidats retenus sur le site internet du CNG : mi-mars 2022 Début du cycle de formation : mai 2022 Si vous avez des questions sur la procédure et vos candidatures vous pouvez contacter : Pour les DH, Nathalie MARCZAK : nathalie.marczak@syncass-cfdt.fr Pour les D3S, Sandra FOVEZ : sandra.fovez@syncass-cfdt.fr Télécharger le communiqué
Conformément à l’engagement pris en 2021 dans le cadre du « groupe contact » réunissant la DGOS, le CNG, et les organisations syndicales de directeurs dont les fédérations et unions disposent d’une représentativité au Conseil supérieur de la fonction publique hospitalière, une réunion s’est tenue le 11 janvier pour exposer les positions et arguments relatifs à l’unicité statutaire des corps de DH et de D3S.