Un manifeste pour les directeurs des soins : Ses revendications statutaires sont les nôtres

Le SYNCASS-CFDT soutient tous les directeurs des soins ! Un manifeste, relayé hier par voie de presse, plaide pour la reconnaissance pleine et entière des directeurs des soins en qualité de directeurs, au cœur de la gouvernance des établissements de la fonction publique hospitalière. Car leur rôle, leurs missions et leurs compétences indispensables ont été, une fois de plus, démontrés dans la gestion organisationnelle et opérationnelle de la crise sanitaire. Parce que cette initiative est l’expression de leur juste impatience de reconnaissance statutaire, que nous partageons, après des évolutions pesées au trébuchet et que nous avons dû arracher au gouvernement pas à pas. Parce que ce manifeste reprend, mot pour mot, les arguments, les positions et les revendications statutaires constantes et cohérentes que le SYNCASS-CFDT défend depuis des années. LIRE ICI NOTRE DERNIÈRE COMMUNICATION Parce qu’il dénonce, comme leur syndicat majoritaire, le refus du ministère de la fonction publique, au motif qu’il ne leur trouve pas de corps comparable dans l’ensemble de la fonction publique, dans le silence coupable de notre propre ministère qui laisse ses effectifs s’écrouler faute d’attractivité suffisante. Le SYNCASS-CFDT soutient la revendication portée par le manifeste d’un statut revalorisé à la hauteur de leurs missions. Le SYNCASS-CFDT n’a pas attendu le « Ségur de la santé » pour réclamer l’alignement de la carrière des directeurs des soins sur celle des autres adjoints de direction des équipes de direction hospitalières dont ils sont membres, saisissant pour cela chaque occasion possible depuis plusieurs années. La CFDT santé-sociaux a déjà transmis dans sa contribution « carrières et rémunérations », pour les agents de la FPH, son argumentaire demandant l’alignement pour ce corps spécifique : « Le statut des Directeurs de soins n’existant pas à l’État, ni à la Territoriale, la fonction publique refuse de revoir leurs carrières en les alignant sur les autres directeurs adjoints, alors que les missions et responsabilités sont bien celles de directeurs au sein d’équipes de direction. Ce sont bien des directeurs et la justification de la revalorisation de leur grille tient à leur mission, positionnement, responsabilité. Elle tient aussi à la hiérarchie des grilles avec les cadres de santé, dont les écarts amenuisés au fil du temps pourront se réduire encore, voire entraîner un chevauchement négatif complet en cas de revalorisation de ces derniers. Cela ne pourrait pas rester ainsi. » Le dossier statutaire s’inscrit ainsi dans la logique du management hospitalier. C’est au regard de leurs responsabilités que les directeurs des soins méritent un statut de directeur à part entière, aligné sur les directeurs adjoints. Le dossier de la gouvernance et de la place des diverses fonctions de direction relève d’un autre débat. Abordé au « Ségur de la santé », mais bien plus ancien, il appelle des conclusions qui ne sont pas toujours celles du manifeste : le SYNCASS-CFDT milite pour une unité de l’équipe de direction, dans la diversité des fonctions, et ne souscrit pas à une logique qui isolerait la coordination générale des soins dans une gouvernance éclatée, à laquelle le service public perdrait. Le dossier du SYNCASS-CFDT, leur syndicat majoritaire, est sur la table, pour la négociation du statut que nous réclamons et que le gouvernement doit ouvrir sans attendre avec les syndicats représentatifs. Les directeurs des soins peuvent compter sur le SYNCASS-CFDT pour cela. TÉLÉCHARGER LE COMMUNIQUÉ

Des directeurs des soins pendant la crise sanitaire Covid-19 : De l’utilité sociale à la considération statutaire

Les directeurs des soins ont démontré, dans la crise sanitaire en cours, leur rôle irremplaçable pour l’organisation des activités et le fonctionnement des établissements. Leur place centrale doit être reconnue statutairement, comme le SYNCASS-CFDT le réclame de longue date. Pour cela, il faut maintenant que l’État nous écoute et qu’il passe aux actes.

La situation de nos ainés dans les établissements est grave : Le SYNCASS-CFDT participe aux actions pour faire entendre l’exaspération !

Les différentes présentations par les pouvoirs publics de la réforme de la tarification des EHPAD n’ont pas désamorcé les inquiétudes exprimées depuis l’été. Les pouvoirs publics restent sourds, le Président de la République n’a pas répondu à la lettre des professionnels du 20 octobre dernier. L’exaspération dans les EHPAD est forte parmi les personnels et les équipes, dont les directeurs. L’appel à la grève signée par la CFDT et programmée le mardi 30 janvier prochain, nous concerne ! Le soin et l’accompagnement de nos ainés sont l’affaire de tous ! L’amélioration des conditions d’accompagnement, de services et de soins envers les personnes âgées sont indissociables de celle des conditions de travail des professionnels : le SYNCASS-CFDT s’associe pleinement aux initiatives prises par la Fédération CFDT Santé-Sociaux et vous invite aussi à signer et faire signer la pétition. Signez ICI ! Une réalité vécue, bien différente des discours officiels ! Les réalités que vivent tous les acteurs de terrain ont été exprimées avec force par le SYNCASS-CFDT : les directeurs, comme les personnels des établissements, vivent et signalent les difficultés. Les usagers et leurs familles soulignent le manque d’effectifs des établissements. Comment considérer aujourd’hui que certains établissements seraient surdotés ? L’accroissement des besoins sanitaires et liés à la perte d’autonomie doit être financé et personne ne peut plus admettre, en creux, la dégradation des accompagnements ! L’argumentation officielle considère que la réforme du forfait soins compenserait celle de la dépendance, comme si les dépenses supplémentaires au titre des soins, non contestables et non contestées, pouvaient simultanément compenser la perte de ressources sur la section dépendance. L’affirmer, c’est d’abord nier la pertinence de deux sections tarifaires, correspondant à des natures de charges différentes, alors que c’est précisément le ministère qui en fixe le principe et le contenu. C’est ensuite admettre une dégradation de l’accompagnement des résidents, puisque l’accroissement des besoins sanitaires et liés à la perte d’autonomie n’est pas financé, ce qui expose les établissements et éloigne encore davantage les usagers des objectifs de bientraitance. Les pouvoirs publics justifient la limitation des ressources au nom d’une qualité suffisante de la filière gérontologique et d’un respect général de la dignité des usagers, reportant les carences sur un déficit de management de certains EHPAD, notamment publics. C’est non seulement un procès injuste fait aux établissements, mais aussi un report très paradoxal des responsabilités. Le SYNCASS-CFDT souligne l’insuffisance des effectifs sur le terrain, incompatible avec les objectifs, partagés par tous, de bientraitance. Les effets négatifs de la réforme de l’allocation des ressources nécessitent bien d’être corrigés d’urgence. Mais il redit qu’au-delà de l’outil tarifaire, c’est le niveau de l’ONDAM médico-social et les ressources assurées par les départements qui conditionnent la qualité de l’accompagnement des personnes âgées en EHPAD. Le nier c’est prendre le risque d’oublier durablement les engagements du plan solidarité grand-âge. Le 30 janvier est l’occasion de nous mobiliser, nous aussi, pour faire entendre l’exaspération forte des établissements et de leurs directeurs ! Les décideurs et financeurs publics ont la responsabilité de donner aux établissements les moyens de poursuivre leurs missions auprès de nos ainés et des publics vulnérables que nous accompagnons ! SIGNER LA PETITION

Rémunération des directeurs des soins : Une évolution à concrétiser, puis à compléter !

Les deux modifications réglementaires de la rémunération des directeurs des soins ont été publiées par le ministère au Journal officiel le 29 décembre 2017, après leur présentation au Conseil supérieur de la FPH le 20 décembre. L’augmentation de 10 points de NBI est d’application immédiate. Le déplafonnement de la part fonctions nécessite de modifier les cotations de référence inscrites dans la circulaire PFR du 19 juin 2012 pour son application avec effet du 1er janvier 2018.