Cette séance de l’instance collégiale se tient dans une période particulièrement troublée, tant au niveau national qu’international. La « guerre commerciale » lancée par le Président des Etats-Unis n’épargne personne, elle aura nécessairement des conséquences économiques et budgétaires sur notre pays, qui s’ajoutent aux incertitudes, dont il est encore difficile de mesurer l’ampleur. Notre actualité nationale a été marquée par une allocution au ton particulièrement grave du Président de la République le 5 mars dernier, au cours de laquelle il a expliqué les menaces dont notre pays était l’objet et la nécessité que l’Europe et en son sein la France se mobilisent pour renforcer leur défense commune.
Catégorie : Déclaration liminaire
Lors de la dernière CAPN des DH le 13 mars, le SYNCASS-CFDT s’inquiétait de vents mauvais. L’actualité la plus récente n’a pas permis d’améliorer les conditions météo, à tel point que les collègues peuvent légitimement se soucier d’un climat d’exercice de plus en plus pesant.
Cette CAPN est une nouvelle fois l’illustration flagrante de l’assèchement du dialogue social pour les syndicats de directeurs, vidant les ordres du jour et la substance même de cet échange pourtant utile aux collègues représentés comme à l’administration. Plus de cinq ans après la promulgation de la loi de transformation de la fonction publique, où est le « dialogue social plus stratégique » annoncé ? En faisant le choix de supprimer progressivement des emplois au CNG, comment maintenir la disponibilité nécessaire pour accompagner les situations individuelles complexes ?
Cette séance de la CAPN DH examine des recours sur évaluation et contre un refus de télétravail ainsi que deux demandes de recherche d’affectation. Plus de cinq ans après la loi de transformation de la fonction publique qui a drastiquement limité les attributions de l’instance, que constatons-nous sur le terrain en matière de gestion des parcours et des conditions d’exercice des directeurs ?
Ce premier CCN de l’année nous offre l’occasion de rappeler toute la place et l’importance du CNG en matière d’accompagnement des corps de direction de la FPH, et le rôle essentiel et irremplaçable que le dialogue social remplit pour nos professions, au bénéfice des équipes et des établissements.
Le SYNCASS-CFDT n’est pas coutumier de la métaphore météorologique. Pour autant, c’est bien au mauvais temps que les derniers développements de l’actualité hospitalière font songer. Certes, le PLFSS a été adopté, sans vote, dans une version moins contrainte que l’épure prévue à l’automne dernier. Dans un autre contexte, cette seule annonce aurait suffi à susciter quelque satisfaction. Pourtant personne ne trouve là matière à se réjouir tant les clôtures prochaines des comptes financiers témoignent d’une dégradation sans précédent des situations budgétaires et de trésorerie.
La séance d’aujourd’hui, première de l’année 2025, est maintenue malgré l’absence de dossiers à l’ordre du jour. Lueur d’espoir de la reprise d’un dialogue social constructif ?
Cette première instance collégiale de l’année est l’occasion de présenter à chacune et chacun nos meilleurs vœux et de prendre, individuellement comme collectivement, de bonnes résolutions. Le SYNCASS-CFDT sacrifie bien volontiers à cette tradition en souhaitant en premier lieu que cette instance, qui s’appuie sur un travail de préparation exigeant et conséquent, aussi bien pour les équipes du CNG que pour les partenaires sociaux en lien constant avec les candidats, continue à être riche et constructive, dans le respect des règles de fonctionnement traduites dans les lignes directrices de gestion, validées en comité consultatif national.
Madame la directrice générale, chers collègues, le SYNCASS-CFDT vous adresse ses meilleurs vœux pour cette année qui débute sous des auspices bien chargés en incertitudes de toute nature. Que cela ne nous empêche pas de souhaiter le meilleur à toutes et tous, en particulier aux équipes du CNG dans son ensemble et au département de gestion des directeurs en particulier.
Alors que 2024 s’achève, notre système de santé se trouve à un tournant critique, confronté à l’absence d’une vision nationale affichée et à des moyens budgétaires toujours insuffisants. La nomination d’un nouveau Premier ministre n’efface pas les incertitudes. Fidèles à leur engagement, les directeurs continueront d’être les garants de la sécurité et la continuité dans la prise en charge des patients et l’accompagnement des résidents. Cependant, ils devront redoubler d’efforts pour que ce contexte exceptionnel n’entraîne pas de répercussions négatives sur le terrain.