CONSULTER LA DÉCLARATION LIMINAIRE Les réponses de l’administration aux déclarations liminaires La directrice générale du CNG affirme que le sujet de l’attractivité reste à traiter pour les D3S et les DS et demeure également un point de vigilance pour les DH. Elle rappelle cependant que la description que font les organisations syndicales de la dégradation de nos conditions d’exercice n’est pas neutre dans cette problématique. Sur l’engagement du CNG en faveur d’une gestion prévisionnelle des métiers des corps de directions, elle évoque l’avancée des différents chantiers selon les moyens dont dispose le CNG qui, même s’ils ne sont pas inexistants, n’en sont pas moins limités. La directrice générale confirme une réelle volonté d’action du CNG pour soutenir l’attractivité des corps de directions de la FPH. Cela passe par l’actualisation des voies d’accès et des concours, mais aussi par le suivi et l’amélioration des conditions d’exercice. Ce dernier sujet est un point de vigilance constant. À titre d’exemple, la directrice générale cite l’action qui a été menée pour contrer l’amendement prévoyant un avis des présidents des conseils départementaux dans la procédure de nomination des directeurs d’EHPAD. Certains signalements anonymisés de D3S, relatant la dégradation de leurs relations avec les conseils départementaux, ont été joints au dossier à titre informatif. De même, la parole se libère sur les conflits qui animent les équipes de direction. Sur l’actualité statutaire, la DG du CNG propose à Flore HENNERESSE du bureau RH4 de la DGOS de faire un point d’étape. Concernant les discussions statutaires DH et suite aux annonces du ministre de la transformation et de la fonction publiques, une réunion interministérielle est programmée afin de pouvoir aboutir ensuite à des propositions définitives. Pour les corps de D3S et DS, les discussions doivent se poursuivre sur un calendrier distinct. Présentation de la médiation nationale La directrice générale du CNG laisse la parole à Danielle TOUPILLIER, médiatrice nationale. La médiation est présentée comme une culture de la relation, rappelant aux directeurs l’importance de la médiation/conciliation dans le contexte des risques psycho-sociaux, qui a connu un tournant en 2022. Les dispositifs de médiation et de conciliation offrent une protection, notamment pour les employeurs publics. La particularité de la FPH dans le dispositif de médiation est d’avoir une phase de conciliation obligatoire. Une médiation ne peut pas être saisie si ce préalable n’est pas rempli. Le SYNASS-CFDT souligne la nécessité d’un soutien par la médiation, en complément de l’action du CNG, en cas d’absence pour cause de procédure disciplinaire, ou en cas de suspension à titre conservatoire, avec ou sans sanction. La médiatrice nationale évoque un projet de formalisation de convention avec le CNG. Elle souligne encore le manque de connaissance du dispositif par les acteurs, notamment les ESMS. A ce jour, 7 % des directeurs ont eu recours à la médiation. Elle observe un lien possible entre hétérogénéité ou taille des structures (CHU notamment) et la mise en place de conflictualité au sein des équipes. Elle évoque les orientations et mesures identifiées dans le rapport d’activité 2023, dont un ambitieux plan national de communication sur la médiation afin de “promouvoir une culture de la relation” dans le management hospitalier. Analyse des éléments statistiques relatifs aux trois corps de direction Les données fournies par le CNG gagneraient à être éclairées par l’apport d’autres statistiques plus dynamiques, notamment celles qui concernent les postes vacants, les candidatures aux concours, le nombre de contractuels. L’absence d’éléments concernant les parcours professionnels, la formation, l’organisation du travail et les données parcellaires liées à la santé et aux conditions de travail traduisent l’insuffisante connaissance du CNG, alors même que c’est le cœur de compétence du CCN et de sa formation spécialisée. Les éléments saillants concernant les trois corps La diminution constante des effectifs entre 2012 et 2023 apporte les mêmes remarques que celles formulées l’année dernière. La baisse générale est plus marquée pour les DS (près de -20 %) mais tout autant significative pour les D3S (-14,7 %). Concernant les DH, la diminution des effectifs décélère en passant de -10 % en 2022 à -7,5 % en 2023. Les motifs qui éclairent les sorties sont très différents selon les corps. Près de 38 % des sorties du corps D3S se font en effet par intégration dans le corps des DH, quand les retraites continuent à être le motif principal des sorties des corps DH (presque 80 %) et DS (91,7 %). Si le concours garde une place majoritaire pour les trois corps, les entrées dans le corps des DH sont constituées pour l’année 2022 à 54,5 % par le concours, talonné par les détachements, avec 41,7 %, expliquant le solde entrées-sorties positif pour la deuxième année. Les chiffres des effectifs DS actent qu’il ne peut y avoir un DS par établissement, dégradant ainsi leurs conditions d’exercice, entrainant la mutualisation de la direction des IFSI. L’évolution des détachements est contrastée selon les corps. L’augmentation continue des détachements des D3S (17,5 %) traduit le mouvement vers le corps des DH et contraste avec une diminution des détachements sortants pour les DH (11,8 %) depuis 2013 et une position très peu utilisée chez les DS (2,2 %). La féminisation du corps des DH se poursuit (51,8 %), est également croissante chez les D3S (67,7 %) et installée chez les DS (75,8 %). Cela masque, toutefois, une inégalité d’accès aux responsabilités les plus importantes, dans le corps des DH en particulier. Pour exemple, 26,9 % des chefs d’établissement et 24,3 % des emplois de chef d’établissement fonctionnels DH sont occupés par des femmes, alors qu’elles sont 45,1 % sur les emplois fonctionnels d’adjoints. Le faible nombre d’emplois fonctionnels D3S n’est pas illustratif de l’accès des femmes aux plus hauts emplois. Il serait en revanche intéressant de connaître la répartition femmes-hommes sur les emplois donnant accès à l’échelon fonctionnel, non recensés. Pour les directeurs des soins, l’occupation des emplois fonctionnels respecte la répartition femmes-hommes du corps. La répartition par grade est marquée par la part majoritaire de la hors classe, notamment chez les DH et les D3S
Catégorie : Compte rendu
Participaient à cette réunion : la DGOS représentée par le sous-directeur des ressources humaines du système de santé et le chef du bureau des personnels de la fonction publique hospitalière (RH4) ; le CNG représenté par la directrice générale et le chef de département de gestion des directeurs ; les organisations syndicales : SYNCASS-CFDT (Anne MEUNIER, Isabelle SARCIAT-LAFAURIE, Cathy LEROY, Sandra FOVEZ et Lionel PAILHÉ composent cette délégation), CHFO, SMPS UFMICT-CGT ; la FHF (ressources humaines hospitalières) Le sous-directeur des ressources humaines du système de santé introduit la réunion en soulignant que la séance ouvre un cycle relatif aux évolutions des corps de direction qui doit se conclure en juin (programmation officielle et son contenu). Il indique que l’ordre dans lequel les sujets sont abordés n’a pas de signification quant à leur importance. La DGOS est consciente que ce qui figure à l’agenda n’épuise pas les problématiques pour les trois corps. Pour les directeurs des soins, il reconnaît que l’accès n’est pas le seul sujet. Les discussions en cours sur la gouvernance reposent la question des missions confiées par exemple. Il insiste sur la nécessité de garder de la cohérence avec une ambition, qui vaut pour les trois corps : améliorer l’attractivité, inciter à y rentrer, y rester et « y trouver son compte ». En intervention liminaire pour le SYNCASS-CFDT, Anne MEUNIER pose d’emblée la question du statut des groupe de travail proposés : discussion, concertation ou négociation ? La méthode est à préciser. Elle juge nécessaire que des réunions bilatérales soient prévues et déplore l’absence de réponse à cette requête. Par ailleurs, recevoir des propositions 48 heures avant la réunion est insatisfaisant.
CONSULTER LA DÉCLARATION LIMINAIRE La réunion s’est tenue en l’absence de tout représentant de la DGOS. Après avoir souhaité la bienvenue aux élus du CCN, la directrice générale du CNG a souligné que cette mandature démarrait avec l’ouverture de sujets impactant fortement les directeurs. Elle a cité l’instauration d’un tandem médico administratif et la réforme de la haute fonction publique. Elle a déclaré souhaiter travailler de manière étroite avec les organisations syndicales en établissant un rythme d’échanges en lien avec les actualités du secteur. Après les déclarations liminaires des organisations syndicales, la directrice générale a apporté plusieurs éléments de réponse, sous forme de constats suite à sa prise de poste. Tout d’abord, elle voit dans sa nomination en qualité de professionnelle de la FPH une volonté de ne pas négliger la réalité du cadre d’exercice des corps gérés par le CNG, qu’elle connaît bien et dont elle maîtrise les enjeux. Elle précise avoir été frappée par l’intensification des situations individuelles compliquées, voire conflictuelles pour lesquelles le CNG n’est pas toujours suffisamment équipé pour offrir la réactivité nécessaire et attendue. En ce qui concerne la gestion RH des directeurs, dont leur GPMC, elle considère que le travail du CNG est de prévoir, soutenir et conseiller. Elle a indiqué mesurer la marche qui reste à gravir et exprimé le vœu d’être appuyée dans les propositions qui seront faites pour y parvenir. Sur le sujet de la parité femmes-hommes, elle a garanti que le CNG fera tout ce qui est en son pouvoir pour faire avancer ce chantier de portée nationale. Elle a précisé que le CNG avait bien l’intention de mettre en lumière les réalités objectives d’une inégalité d’accès aux responsabilités. Enfin, concernant le programme de travail du CNG, son objectif est d’entreprendre rapidement les travaux nécessaires avec les organisations syndicales de directeurs, tout comme avec celles des médecins pour ceux qui les concerne. Le SYNCASS-CFDT a pu préciser dans cet échange qu’il sera attentif à ce que l’on ne fasse pas table rase des chantiers en cours et des priorités d’ores et déjà programmées. Il a exprimé le souhait que les travaux reprennent. Le règlement intérieur a été adopté en donnant la priorité à la forme présentielle des séances, comme le décret le prévoit. Les circonstances exceptionnelles pour des séances en visioconférence y sont donc précisées : l’urgence de certains thèmes, la convocation après absence de quorum et l’impossibilité d’accéder aux locaux du CNG. Bilan de la répartition femmes-hommes par corps de direction et nominations sur les emplois supérieurs. Les éléments statistiques présentés par le CNG (Document du CNG ICI) Dans le corps des DH, on constate une évolution globale des effectifs vers la parité qui ne se retrouve cependant pas dans la répartition par grades et dans l’accès aux emplois supérieurs. Les femmes ont un accès plus tardif et moindre aux fonctions de chef d’établissement et aux emplois fonctionnels. Elles accèdent aussi plus tardivement et dans des proportions plus réduites à la classe exceptionnelle. Si le corps des D3S est de plus en plus féminisé, les femmes restent sous représentées dans les fonctions de chef d’établissement en particulier dans ceux donnant accès à l’échelon fonctionnel, dont les établissements de santé. Le corps des DS est un corps très féminisé par nature, sans que l’on décèle de différence majeure dans la répartition des emplois y compris les emplois fonctionnels. Le bilan des nominations entre 2018 et 2021 dénombre 46% de primo nominations de femmes pour les directeurs généraux de CHU mais 79% d’hommes primo nommés dans les emplois fonctionnels de DH. On constate l’absence de candidatures féminines pour 13% des postes de chef d’établissement DH publiés en 2021. Dans les établissements D3S donnant accès à l’échelon fonctionnel, ce sont 52,7 % de femmes qui sont primo nommées. On observe aussi un très fort taux de non candidatures féminines dans un contexte global de nombreux postes n’attirant aucun candidat. Pour le SYNCASS-CFDT, si les indicateurs ont été affinés, notamment avec la répartition femmes-hommes des AEF D3S qu’il demandait depuis longtemps, ces données restent insuffisantes. Le respect du quota pour la FPH reste biaisé puisqu’il repose sur l’observation du nombre de femmes occupant des emplois à responsabilité à la fois de DH, D3S et DS (emplois fonctionnels des trois corps, emplois de DG de CHU, emplois AEF D3S) . Cette présentation masque les déséquilibres sur les plus hauts emplois pour les DH, mais aussi dans une moindre mesure ceux des D3S dans les établissements AEF et les EPS. Par ailleurs, la méthode de calcul pour une éventuelle application de sanction financière du CNG inclut de manière incongrue les emplois de DG de CHU alors qu’il ne maitrise pas leurs nominations. Les points d’attention du SYNCASS-CFDT ont été les suivants : la révision des textes réglementaires définissant les quotas ; l’identification des emplois fonctionnels d’adjoints dans le suivi des données ; la promotion des candidatures féminines par la formation des autorités directement impliquées dans le recrutement et l’accompagnement des directrices ; l’attention renouvelée aux pratiques de discrimination lors de l’élaboration des listes courtes par les instances collégiales ; le maintien des actions en faveur de l’avancement des femmes à la hors classe par l’application des critères en faveur de l’égalité que le SYNCASS-CFDT a négociés dans les LDG, car les critères de mobilité en début de carrière les pénalisent ; le développement d’outils spécifiques à la mesure de la promotion de l’égalité : index d’égalité et enquête des écarts de rémunération ; la prévention des actes de violence Pour conclure, le SYNCASS-CFDT a insisté sur la nécessité d’agir et de ne pas laisser les choses se faire seules. Pour obtenir l’égalité professionnelle, il faut s’obliger à débusquer les freins et obstacles là où ils se cachent et se montrer ambitieux et audacieux. Au travers des LDG et d’actions symboliques, on pourrait par exemple aller au-delà du quota de 40% quand le nombre de candidatures féminines le permet, s’obliger à calculer la parité à chaque tour de recrutement, identifier les emplois sur lesquels aucune femme n’a jamais
CONSULTER LA DÉCLARATION LIMINAIRE Les réponses de l’administration aux déclarations liminaires La Directrice générale du CNG par intérim a renouvelé ses vœux à l’ensemble des équipes des établissements. Soulignant le caractère ambitieux des attentes des organisations syndicales, elle a affirmé la nécessité de hiérarchiser les projets. Par exemple, le développement de la GPMC est un sujet qui figure au programme du contrat d’objectif et de performance (COP) du CNG mais qui, selon elle, se mettra en œuvre sur plusieurs années, en fonction du déploiement de l’outil SAGA nécessaire pour réaliser une cartographie des corps. Les demandes qui ne figurent pas au COP, comme celle des organisations syndicales d’un rôle accru du CNG auprès des directeurs contractuels, doivent s’inscrire dans la temporalité. Enfin, elle a partagé notre inquiétude au sujet de la démographie des corps et rappelé la campagne de promotion menée par le CNG qui devrait porter ses fruits en faisant mieux connaître les métiers de direction. La représentation de la Directrice générale de l’offre de soins a été faite par le Sous-directeur des ressources humaines du système de santé. Ce dernier a assuré les organisations syndicales que la DGOS était tout à fait consciente des difficultés que traversent actuellement les corps de direction et qu’aucune solution (de réforme du système de santé) ne saurait se réaliser sans eux. Il s’est fait le porte-parole de deux engagements : tout d’abord que la réforme statutaire annoncée ne soit pas une simple transcription du statut des administrateurs de l’Etat mais constitue une opportunité pour avancer et répondre à des demandes spécifiques de la FPH et pas moins importantes. Il a aussi pris l’engagement que si la réponse peut être différente selon les corps, elle ne peut pas être partielle et doit concerner les trois corps de direction. Enfin, il a assuré que cette réforme est un projet dont la DGOS partage l’ambition et pour lequel elle sera pleinement mobilisée. Il a reconnu que le périmètre et la méthode pour aboutir sont encore à préciser. En réponse, le SYNCASS-CFDT a insisté sur plusieurs points : d’une part, les orientations du COP ne se confondent pas avec les attributions du CCN. Les objectifs du COP, discutés et arrêtés dans un autre cadre, ne recouvrent pas tous les domaines d’attribution du CCN et de sa formation spécialisée. Ces derniers doivent se traduire dans un programme de travail spécifique ; d’autre part, tout en restant conscient des insuffisances du système d’information, il reste indispensable de se donner les moyens de consolider la démarche de la GPMC par une cartographie complète, notamment pour les DH et les D3S, celle des DS ayant été réalisée en 2021. Concernant les travaux statutaires pour les trois corps, le SYNCASS-CFDT confirme son exigence d’une méthode et d’un calendrier qui concrétisent l’engagement des ministères de la santé et de la prévention et de la transformation et de la fonction publiques pour une négociation statutaire ambitieuse. Pour le SYNCASS-CFDT, cela intègre l’arrimage des D3S et la révision du statut des DS. Enfin, le SYNCASS-CFDT demande à nouveau avec fermeté que soit identifié, pour les directeurs en gestion nationale, un dispositif de signalement des violences sexistes et sexuelles et que les situations connues soient traitées conformément à ce que prévoit la loi. Après le vote de son règlement intérieur, le CCN a étudié deux points inscrits à l’ordre du jour : les éléments statistiques et le bilan de l’application de la PFR pour 2021. Le SYNCASS-CFDT vous en présente les grandes lignes et ses analyses. Analyse des éléments statistiques relatifs aux trois corps de direction Les données fournies par le CNG gagneraient à être éclairées par l’apport d’autres statistiques plus dynamiques, notamment celles qui concernent les postes vacants, les candidatures aux concours, le nombre de contractuels. L’absence d’éléments concernant les parcours professionnels, le tour extérieur, la formation, l’organisation du travail et les données parcellaires liées à la santé et aux conditions de travail traduisent l’insuffisante connaissance du CNG, alors même que c’est le cœur de compétence du CCN et de sa formation spécialisée. Les contractuels, continent inconnu Quelques semaines après les élections professionnelles qui ont permis le recensement d’une partie des directeurs contractuels du corps électoral du CCN, la mesure de cette situation et de son évolution dans le temps est bien trop imprécise. C’est pourtant un phénomène très significatif puisque établi à 10% de l’effectif pour les directeurs votants au CCN, sans compter les nombreux collègues non recensés à cette occasion, mais qui figurent bien dans les organigrammes des établissements en tant que directeurs adjoints. Les éléments saillants concernant les trois corps : La diminution constante des effectifs entre 2012 et 2022 est générale, plus marquée pour les DS (-19,7%) mais tout autant significative pour les D3S (-12,5%) et les DH (-10,2%). Le solde des entrées-sorties est négatif pour le corps des D3S qui perd en moyenne 35 emplois par année depuis 2016 et le corps des DS qui perd encore 25 emplois en 2022. Les motifs qui éclairent les sorties sont très différents selon les corps. Près de 40% des sorties du corps D3S se font en effet par intégration dans le corps des DH, quand les retraites continuent à être le motif principal des sorties des corps DH (90%) et DS (82%). A noter que l’âge moyen de la retraite augmente progressivement depuis 10 ans. Les DH partent le plus tardivement (64,4 ans) mais tous partent au-delà de 63 ans. Si le concours garde une place majoritaire pour les trois corps, les entrées dans le corps des DH sont constituées, pour près d’un 1/3, d’intégrations depuis le corps des D3S. L’évolution des détachements est contrastée selon les corps. L’accélération des détachements des D3S (15,7%) traduit le mouvement vers le corps des DH et contraste avec une stabilité des détachements sortants pour les DH (11,5%) et une position le très peu utilisée chez les DS (2,3%). La majorité des détachements concernent des administrations et établissements liés au système de santé (établissements de la FPT, de la FPH et privés, ARS, ministères sociaux, FHF) puis les juridictions financières (CRC, Cour des
La directrice générale par intérim du CNG a ouvert la séance en présentant ses vœux aux représentants des organisations syndicales et à travers eux à l’ensemble des directeurs qu’ils représentent. En réponse aux interventions liminaires, elle a tenu à saluer l’engagement et le courage des personnels de direction qui, au-delà de la difficulté de l’exercice quotidien, pallient souvent l’absence de collègues en réalisant des intérims parfois de longue durée. Elle a entendu les inquiétudes des organisations syndicales à la suite des vœux présidentiels sur les sujets des 35 heures et de la gouvernance à l’hôpital notamment, mais le Président de la République a souligné qu’il y aurait des concertations et elle pense que les représentants des directeurs seront sollicités à cet égard pour participer à la construction de ce qui est attendu. Au-delà de ces éléments, elle a souhaité rappeler l’implication du CNG dans l’accompagnement individuel des collègues qui se trouvent parfois dans des situations complexes et les assurer de tout son soutien. En réponse à l’interpellation du SYNCASS-CFDT sur l’application du régime de la PFR pour les emplois donnant accès à l’échelon fonctionnel, elle précise que ce dossier est en cours d’instruction actuellement entre le CNG et la DGOS et que des réponses vont être apportées rapidement. Le représentant de la DGOS, Monsieur Emmanuel SAVARIN, a ensuite pris la parole pour ajouter une information de contexte sur ce sujet de modification des règles d’attribution de la PFR. Il précise que la DGOS a eu des échanges techniques avec ses interlocuteurs sans faire le lien avec les termes du protocole d’accord de 2011. Il ajoute que cette erreur est encore rattrapable afin de pouvoir revenir à une interprétation souple. Le SYNCASS-CFDT a tenu à préciser avec la plus grande fermeté qu’il ne s’agissait pas d’interprétations, mais de dispositions négociées avec les trois syndicats de directeurs lors de la mise en œuvre de la PFR en 2012 dans la suite des engagements du protocole d’accord de juillet 2011. Ces dispositions traduites depuis avec constance dans les instructions successives ne peuvent être remises en cause ainsi. Le SYNCASS-CFDT a rappelé qu’il a alerté le CNG et la DGOS dès le mois de décembre et que l’engagement avait été pris de régler ce dossier avant la fin de l’année. Il souhaite vivement que ce dernier trouve une issue favorable avant la fin du mois de janvier d’autant que la FAQ du CNG relative à l’évaluation a déjà été modifiée en ce sens restrictif. Il attend maintenant la même célérité dans le rétablissement du dispositif existant et appliqué depuis 2012. Il a ensuite été procédé à l’examen du règlement intérieur de la CAPN. Il a été adopté dans une version qui pourra être enrichie et sera soumise à un nouvel examen lors de la prochaine CAPN. Dans le cadre des questions diverses, le SYNCASS-CFDT a demandé au CNG de faire un point sur le nombre de D3S n’ayant toujours pas finalisé leur détachement dans la FPT selon les dispositions de la loi 3DS. Une vingtaine de collègues sont à ce jour dans cette situation, certains sont accompagnés par les équipes du CNG mais ce dernier ne dispose pas toujours de leurs coordonnées. Pour le SYNCASS-CFDT c’est encore beaucoup trop alors que l’application de la loi est au 22 février 2023. Les collègues concernés par cette situation peuvent contacter par mail au CNG Caroline DRILLET ou Coline PERIN qui sont en charge de ce dossier. Ils peuvent également se rapprocher des permanents du SYNCASS-CFDT. Pour un meilleur suivi des situations individuelles, plusieurs demandes ont été formulées par le SYNCASS-CFDT : un tableau de suivi des demandes de recours sur évaluation ; un tableau de suivi des D3S en position de recherche d’affectation ; des informations plus régulières sur les mouvements des directeurs (mobilités des directeurs adjoints, détachements, MAD et disponibilités) et l’affectation des élèves en sortie de l’EHESP. Le CNG nous transmettra les informations dans un délai qui n’a pas pu être précisé. Retrouver la déclaration liminaire du SYNCASS-CFDT ici
En réponse aux interventions liminaires, la Directrice générale par intérim du CNG, Christel PIERRAT, a salué le courage des professionnels face à la succession des crises. Au-delà des annonces du Président de la République, elle a souligné la poursuite de l’implication du CNG dans les discussions avec les syndicats, citant notamment les emplois fonctionnels, l’accès à la hors classe, la GPMC et la QVT. Les thématiques sont incluses dans le contrat d’objectif et de performance (COP) du CNG, de même que la poursuite de l’accompagnement individuel des collègues. En réponse à l’interpellation du SYNCASS-CFDT sur l’application du régime de la PFR, elle a précisé que des réponses seraient apportées en concertation avec la DGOS. Le sous-directeur des ressources humaines de la DGOS, Philippe CHARPENTIER a souligné que, s’agissant des annonces présidentielles sur la gouvernance, une concertation était annoncée et que rien ne se ferait sans les représentants des directeurs. Il a reconnu que l’année 2022 avait marqué le pas sur l’avancement des chantiers statutaires, les changements de cabinets ayant contrarié les arbitrages attendus. Il a insisté sur l’importance du rendez-vous du 17 janvier au cabinet du ministère de la transformation et de la fonction publique quant à la traduction pour la FPH de la réforme de la haute fonction publique de l’État. Selon lui, il y a des attentes légitimes et il ne s’agira pas d’une simple transposition mais de la construction de réponses statutaires adaptées. Revenant lui aussi sur les questions d’application restrictives de la PFR dénoncées par le SYNCASS-CFDT, il a indiqué que la DGOS allait répondre rapidement en privilégiant, à droit constant, le retour à une interprétation souple. Le SYNCASS-CFDT a tenu à préciser avec la plus grande fermeté qu’il ne s’agissait pas d’interprétations, mais de dispositions négociées avec les trois syndicats de directeurs lors de la mise en œuvre de la PFR en 2012 dans la suite des engagements du protocole d’accord de juillet 2011. Ces dispositions traduites depuis avec constance dans les instructions successives ne peuvent être remises en cause ainsi. Il a ensuite été procédé à l’examen du règlement intérieur de la CAPN. Il a été adopté dans une version qui pourra être enrichie et qui sera soumise à un nouvel examen lors de la séance du 6 avril prochain. La commission a émis un avis favorable à une ultime prolongation d’une recherche d’affectation pour un collègue partant en retraite l’été prochain. Retrouver la déclaration liminaire du SYNCASS-CFDT ici
L’instance collégiale s’est à nouveau réunie ce matin en une séance extraordinaire pour le seul poste de chef d’établissement du CHI de Poissy-Saint-Germain-en-Laye. La liste courte le concernant a suscité des débats importants pour le respect des critères en vigueur, l’égalité de traitement des candidats ; ainsi que pour celui, non moins important, du rôle de l’instance collégiale. La perspective d’une nouvelle dérogation aux critères de sélection des candidatures avait suscité une déclaration liminaire commune des trois organisations représentatives des DH. Consulter la déclaration liminaire commune du 20 mai 2022 LES POSITIONS DE L’ADMINISTRATION Lors de la séance du 20 mai, la directrice générale du CNG a indiqué tenir de toutes ses forces au respect des lignes directrices de gestion dont les critères historiques et éprouvés ont été négociés de longue date et renouvelés à la suite de la mise en œuvre du décret « emplois supérieurs » de 2019 en application de la loi de transformation de la fonction publique. La directrice générale du CNG a précisé partager l’objectif que les dérogations n’existent qu’exceptionnellement. À nos rappels que cela s’est produit de trop nombreuses fois depuis 2020, elle a exprimé sa préoccupation devant ce qui pourrait être perçu comme une répétition de ces situations et sa « forte inquiétude » face à un affaiblissement des LDG. Elle a par ailleurs adhéré au souhait des expressions unanimes des membres de l’instance collégiale, votant ou non, que le signal adressé sur ce cas précis soit fort et clair, indiquant aussi que le CNG défendra ce respect des critères « même s’il existera toujours une divergence sur la manière d’appliquer les critères ». Depuis, de nombreuses interventions, de toutes origines et pour lesquelles le SYNCASS-CFDT a été particulièrement actif ont abouti à régulariser la situation. Les critères sont finalement respectés. Il remercie toutes celles et ceux qui y ont contribué, ils se reconnaîtront. Cette liste courte comportera six candidats, dont quatre femmes. Cela est à souligner car reflétant une trop rare équité de traitement. Pour un établissement de groupe I, le SYNCASS-CFDT a argumenté sur l’intérêt de retenir deux personnes supplémentaires comme cela est régulièrement le cas sur ces postes très attractifs, notamment pour tenir compte de parcours de valeur et par ailleurs dans la dernière ligne droite d’une période de détachement sur emploi fonctionnel. Mais cela n’a pas été possible, malgré la position favorable des personnalités qualifiées participant aux votes. Les représentants de l’administration (issus du CNG) ont la majorité des voix depuis la modification de la composition de l’instance collégiale après les incidents de la nomination à l’emploi de la direction du CNO des 15/20 lui donnant le dernier mot. En effet, depuis la réforme des durées de détachement, un durcissement des pratiques de certaines ARS peut être observé, même lorsque la prolongation de deux ans est possible réglementairement pour ceux qui ont été détachés sous l’empire des règles antérieures au décret emplois supérieurs, lequel fige à deux fois 4 ans les mandats sur emplois fonctionnels. Pour cette unique raison, l’inclusion de deux candidats supplémentaires aurait été parfaitement justifiée. Pour le SYNCASS-CFDT, cette facette de la GPMC est l’affaire de tous et de toutes les ARS : les fins de mandats dans une région, sont les candidatures dans d’autres et certaines situations sont dramatiquement mal vécues, surtout lorsque leurs candidatures successives sont sans succès ou classées pour la forme et sans argumentation sur les raisons de leur défaveur. Nous-mêmes directeurs n’agirions pas de même pour nos propres recrutements ; les évaluations professionnelles et de qualité solidifient les bases de recrutement sur l’ensemble des territoires. Les ARS ont trop souvent la vue courte en la matière. Ceux de nos DG d’ARS qui feignent de l’ignorer rament tout simplement à contre-courant d’une gestion respectueuse des compétences et des personnes. Le SYNCASS-CFDT ira porter ses arguments auprès des directions générales des ARS dans les semaines qui viennent dans l’attente d’un programme de travail conjoint à reprendre avec elles, le CNG, la DGOS et le secrétariat général des ministères sociaux. Le SYNCASS-CFDT milite pour la professionnalisation de l’accompagnement des parcours à tous les niveaux pertinents par un programme de travail élaboré par le CNG et la DGOS. Il est urgent de déboucher sur des suites constructives et positives sans faux-semblants, plutôt que de perdre son temps en réunions de façade permettant à quelques-uns de se faire valoir. La balle est dans le camp du CNG et de la DGOS. Le SYNCASS-CFDT est prêt et ses dossiers aussi ! Télécharger le communiqué
Consulter les résultats Rappel du cadre statutaire La classe exceptionnelle est un grade accessible aux directeurs hors classe sous certaines conditions d’ancienneté et de parcours. L’avancement peut être obtenu à la condition d’avoir occupé des emplois ou des fonctions supérieures de direction d’un niveau particulièrement élevé de responsabilité au titre des viviers I (emplois fonctionnels ou équivalent des autres versants de la fonction publique) et II (listes de fonctions déterminées par arrêtés), ou au titre du vivier III, qui pour 20% des promotions possibles, permet de promouvoir des directeurs dont le parcours fait la preuve d’une « valeur professionnelle exceptionnelle ». Lire notre dossier complet La classe exceptionnelle permet d’accéder à la hors échelle C et à la hors échelle D pour ce qui concerne le seul l’échelon spécial également accessible sur tableau d’avancement, ces indices étant pris en référence pour le calcul de la retraite. Elle emporte également la majoration des montants de la PFR par rapport à la hors classe. Son incidence sur la rémunération est d’application immédiate pour les directeurs qui ne sont pas détachés sur un emploi fonctionnel. Consulter la grille indiciaire et les plafonds de PFR Conformément à la ligne directrice de gestion arrêtée en 2020 après l’avis favorable unanime du CCN, le CNG a réuni les syndicats représentatifs en visioconférence le 8 avril pour partager l’analyse des demandes d’accès à la classe exceptionnelle et à l’échelon spécial de la classe exceptionnelle au titre de 2022. Les données statistiques Effectifs du corps par grade 31/12/2021 (Base de calcul pour les quotas) 01/01/2022 (Base de calcul pour les places disponibles) Inscriptions possibles en 2022 Classe normale 610 687 Hors classe 2 022 2 010 Classe exceptionnelle 276 267 Viviers I et II : (2 908 X 20% = 582) – 267 = 315 Dont vivier III : 315 X 20% = 63 dont Échelon Spécial 29 28 Échelon spécial (276 X 15%= 41) – 28 = 13 Effectif total DH 2 908 2 964 Après une baisse sensible du nombre de demandes en 2021, on observe un nouveau tassement. Il n’y a pas eu en 2022 d’effet de rattrapage de dossiers contrariés par le début de la crise sanitaire. La diminution des demandes au titre des viviers I et II, assez nette cette année, pourrait être imputable à un épuisement progressif du « stock » des collègues détachés sur emploi fonctionnel depuis 2012, dont le renouvellement depuis n’est que partiel. Cela se conjugue à la diminution du nombre d’emplois fonctionnels du fait de l’augmentation des directions communes sur la période. Le mécanisme d’avancement à la classe exceptionnelle fonctionne globalement mais la définition des fonctions éligibles au vivier II est dépassée. Ce vivier devrait prendre en compte les évolutions des périmètres de responsabilités de directeurs délégués d’établissement dans les nombreuses directions communes ainsi que les fonctions mutualisées avérées dans les GHT. Le SYNCASS-CFDT en fait sa ligne revendicative pour la carrière de ces collègues de même qu’il défend pour eux un régime indemnitaire et une NBI adaptés. Tableau d’avancement à l’échelon spécial de la classe exceptionnelle Le quota réglementaire est de 15% des effectifs de classe exceptionnelle au 31 décembre 2021. Le nombre de promotions possibles est de 13 sur la liste principale. Il est fait application de listes complémentaires : la première en fonction des départs en retraite enregistrés dans le cours de l’année 2022 (10 places), la deuxième pour 50% des emplois susceptibles d’être vacants (6 places). Le tableau comporte donc 29 noms. Tous les candidats ont été classés selon le critère principal d’élaboration de ce tableau qui est l’âge à mérite égal. Le départ en retraite officialisé est également pris en compte dans l’ordre de classement. L’âge médian des directeurs inscrits au tableau d’avancement 2022 est de 61 ans et 10 mois, nettement plus jeune que celui observé en 2021. Sur 46 demandes, 45 remplissaient les conditions statutaires. Après discussion, un directeur non proposé par l’ARS a été inscrit compte tenu de son parcours indiscutable. Au total le nombre d’inscriptions sur le tableau 2022 est très supérieur à celui de 2021 (5 inscriptions), confirmant les fluctuations du nombre de nominations d’une année sur l’autre. Le processus étant tributaire du nombre de départs en retraite, les tableaux d’avancement se suivent et ne se ressemblent pas. Les quotas d’accès à l’échelon spécial de la classe exceptionnelle sont normalement calés sur ceux des deux autres versants de la fonction publique pour les administrateurs de niveaux comparables. Il serait vain de revendiquer un pourcentage plus élevé. C’est par l’effet du nombre de collègues accédant à la classe exceptionnelle que le nombre de promotions pourra augmenter chaque année, et cela dépend d’une plus grande ouverture d’esprit de notre ministère et de la fonction publique pour promouvoir d’autres profils de carrières en élargissant le deuxième vivier et en ouvrant le nombre des emplois fonctionnels du premier vivier. L’accès à la classe exceptionnelle au titre des viviers I et II 53 demandes ont été présentées, dont 34 remplissent les conditions de durée dans les parcours. Cinq demandes ne remplissaient pas la condition de proposition par l’évaluateur. L’examen approfondi du tableau a consisté à vérifier qu’aucune omission n’émanait du CNG dans l’analyse du parcours, de nature à reclasser positivement un dossier. Les durées des fonctions éligibles et exercées s’apprécient strictement au jour près, d’où l’importance des dates mentionnées, soit par les arrêtés de nomination pris par le CNG pour les emplois fonctionnels, soit par tout élément figurant au dossier pour les fonctions relevant du vivier II (supports annuels d’évaluation, organigramme daté, note de service ou encore décision d’affectation interne du chef d’établissement). Conformément à la pratique adoptée les années précédentes, le CNG a reporté au titre du vivier III les demandes ne satisfaisant pas les conditions des viviers I et II, mais remplissant la condition nécessaire du 8ème échelon détenu dans la hors classe. Les nominations prendront effet au 1er janvier 2022, sauf lorsque la condition d’accès au 5ème échelon de la hors classe n’est pas encore remplie. Dans ce cas, la nomination intervient
Bien que les annonces gouvernementales laissent envisager une amélioration de la situation sanitaire, les établissements restent eux confrontés à des difficultés persistantes. Et les directeurs en carafe ! Si le travail d’élaboration des LDG a permis de faire valoir des critères étayés par la pratique, il reste que de nombreux sujets sont en panne notamment la publication des textes statutaires des directeurs des soins, les évolutions attendues du statut des D3S, l’accompagnement des conséquences de la loi 3DS et pour la séance de ce jour la connaissance du ratio promu promouvable pour la hors classe DH. Ce qui mine encore plus les directeurs de la FPH, c’est le peu d’attention portée à leur situation malgré leur mobilisation sans précédent depuis 2 ans.